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Politik

Orban le Terrible

10. April 2018 , La Meduse
Christian Campiche
Autoritaire, mégalomane, corrompu, démagogue, médiaphobe, xénophobe, populiste, nationaliste, anti-mondialiste, anti-FMI, anti-européen, anti-migrant, anti-tout.

 A quel qualificatif a échappé Viktor Orban? A lire les médias mainstream, le Premier ministre hongrois rassemble tous les défauts de la terre. Tenez-vous bien, il entretient même le rêve d’une « Grande Hongrie ».

Les Hongrois, qui l’ont plébiscité pour la troisième fois, sont-ils aveugles, fous, suicidaires?

Ou bien sont-il tout simplement las de subir un destin géopolitique qui leur est imposé, eux qui se sont fait tant de fois rouler dans la farine.

Leur pays, la Hongrie, s’est formé de manière pragmatique aux portes de la chrétienté. Jusqu’à devenir le symbole de la défense de l’Occident face à l’expansionnisme ottoman. La Hongrie ne fut vraiment « grande » que durant le règne du roi Mathias dit le Corvin, au 15e siècle. Puis elle subit trois occupations successives – turque, autrichienne et russe – jusqu’à la chute du mur de Berlin avec une parenthèse – brillante, il est vrai – entre 1870 et la funeste année 1920, date à laquelle elle perdit les deux tiers de son territoire du fait d’une poignée de signatures sur un parchemin. Trois millions de Hongrois de souche vivent aujourd’hui dans quatre ou cinq pays environnants. 

La « Grande Hongrie »? Une notion à relativiser. Que diraient les Français si leur pays se trouvait réduit à l’île de France, au Val de Loire et à la Normandie?

Dans l’affaire des migrants, il faut connaître l’histoire avant d’affirmer que la Hongrie est peuplée d’égoïstes. Ce petit pays n’a pas de colonies, il n’organise pas d’opérations militaires en Afrique ou au Proche et Moyen-Orient. Il constate seulement que les belligérants, les grandes puissances, souhaiteraient se défausser sur lui et une partie de l’Europe des dizaines de milliers de réfugiés dont ces mêmes va-t’en-guerre provoquent la fuite au nom de la raison pétrolière et du commerce des armes.

Au lendemain du triomphe de Viktor Orban, les médias semblent groggys. Honteux, l’espère-t-on, de s’être souvent trompés sur toute la ligne. Quand ils n’ont pas péché tout simplement par la caricature et le dénigrement, petit jeu auquel la presse française mainstream excelle. Contre Orban, elle a été jusqu’à utiliser l’accusation d’antisémitisme un procédé dont elle est friande pour discréditer un trublion ou une personnalité gênante – des politiciens de gauche tels que Jérémy Corbin et Jean-Luc Mélanchon, des intellectuels comme Alain Finkielkraut et Daniel Schneidermann en ont fait les frais.

Viktor Orban, antisémite parce qu’il demande à George Soros de s’occuper de ses oignons? Que dirait la Suisse si tel milliardaire américain venait financer sur son territoire des manifestations appelant à l’ouverture totale des frontières? 

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