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Fribourg/Vaud

Justice, l’imbroglio romand

20. November 2017 , La Meduse
Christian Campiche
La Suisse romande choierait-elle l’imbroglio judiciaire?

On peut se le demander après la démission de la ministre fribourgeoise Marie Garnier, soupçonnée de violation du secret de fonction. Une affaire qui a incité le procureur général fribourgeois à se récuser suite à des révélations sur la liaison qu’il entretient avec la vice-chancelière du canton. Au mois de septembre dernier, le Tribunal fédéral avait déjà récusé une procureure fribourgeoise au motif que ses propos relatifs à une plaignante yéniche ne reflétaient pas assez d’impartialité.

Dans le canton de Vaud, plus rien n’est comme avant non plus depuis l’éclatement de l’affaire Cracoucass, du nom de l’opération policière qui a permis d’identifier l’auteur de lettres anonymes jetant le discrédit sur l’entreprise de construction Orllati. Ce corbeau n’étant autre qu’un ancien ténor du groupe de médias Edipresse reconverti dans la communication. « Le complot raté de Bernard Nicod contre son rival Orllati », titre le « Temps » dont l’enquêteur vedette Sylvain Besson ajoute: « Le roi de l’immobilier lausannois a alimenté le corbeau qui a dénoncé une pollution imaginaire dans le Gros-de-Vaud. Il est aujourd’hui sous enquête pour calomnie». De son côté, le délateur justifie ses missives par un souci environnemental. Il ne serait qu’un lanceur d’alerte déterminé à attirer l’attention sur une violation des règles de protection de la nature. Il déclare avoir agi seul, sans rémunération de qui que ce soit. Dans la foulée, il demande la récusation du procureur chargé de l’enquête.

L’opération Cracoucass évoque une BD de Spirou, un livre de la série du Club des cinq, dans le meilleur des cas un vaudeville des Galas Karsenty. La presse en redemande, consciente du caractère burlesque d’une affaire qui ressemble davantage à une aimable intrigue provinciale qu’à un drame mettant en danger l’ordre public. Les protagonistes remiseront-ils leur ego pour rédiger un document susceptible d’enterrer la hache de guerre? C’est l’hypothèse la plus probable, même si tout porte à croire que le vieux cacique perdra des plumes face au blanc-bec qui lui dispute le royaume. En attendant, dans le « Matin Dimanche », le chroniqueur Peter Rothenbühler souhaite aux protagonistes de continuer à se chamailler pour entretenir un feuilleton qui passionne les foules.

Rien à voir avec les affaires Ségalat et Légeret, tragiques, celles-là. Dans les deux cas, de très lourdes peines de prison ont été prononcées en dépit de demandes de récusation de plusieurs juges et malgré les enquêtes du journaliste Jacques Secretan, convaincu de l’innocence des personnes condamnées pour meurtre. Tandis que la presse se montre cette fois étonnamment discrète, le procureur du canton de Vaud n’entre pas en matière sur une énième demande de révision du procès Légeret, qu’induit un nouveau témoignage.

Cette succession de demandes de récusation de procureurs ou de juges est inquiétante car elle alimente le contexte de défiance grandissante envers la justice locale. La santé d’un Etat de droit doit-elle se mesurer au nombre de recours adressés à la Cour européenne des droits de l’homme?

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